Changement de décor sur le Tour des Îles Britanniques pour la Roesti Sailing Team : le soleil et les conditions agréables ont laissé place à la pluie et au vent. Des conditions annoncées et attendues pour accélérer !
La troisième nuit en mer a été fructueuse pour le Class 40 Banque du Léman : il affiche des vitesses bien supérieures à celles du début du parcours, malgré un problème de drisse qui les a ralenti cette nuit. « Ils ont accéléré hier soir mais se sont fait dépassés par le front à cause de complications de drisse à bord », explique Julien Villon, responsable de la météo. « Il était prévu que le front les dépasse, mais c’est plus tôt que nous l'avions imaginé. Ils ont sans doute perdu une dizaine de milles, qui engendre un effet boule de neige pour la suite. Le vent a pris de la droite donc la route sera moins directe que prévue jusqu’au point le plus Nord ; cela leur rajoute un empannage pour aller aux Shetlands. Ce n’est pas catastrophique du tout, cela ne change pas le scénario à long terme, ils perdent juste un peu de marge. »
Les prochaines heures vont montrer s’ils parviennent à rester rapides ! Ils devraient passer dans la soirée aux Shetlands puis tirer grand bord dans une vingtaine de noeuds pour faire route vers Sula Sgear Island, la prochaine marque de passage obligatoire pour ce Tour des Îles Britanniques. « Demain sera une journée cruciale, avec le contournement du centre dépressionnaire pour passer de l’autre côté du tourniquet ; cela les oblige à traverser une zone sans vent. Nous avons quelques incertitudes autour de ce passage, mais de l’autre côté nous retrouverons du vent ! »
L’ambiance à bord reste bonne pour Simon Koster, Valentin Gautier, Justine Mettraux et la media-woman Anne Beaugé, qui nous transmet les informations et photos en direct. « Les conditions ont changé, nous n’avons plus de soleil, la température s’est refroidie, c’est bien humide », explique Justine. « Nous avons un vent de Sud-Est, un peu moins fort que ce qui était prévu pour le moment mais cela devrait rentrer. »
Le paysage le long des côtes anglaises est particulier : « C’est assez glauque ici, les plateformes immenses, les éoliennes. C’est tout gris autour et j’ai l’impression que c’est la mer qui recule et que nous ne bougeons pas ! », ajoute Valentin.
Les prévisions du temps final sont pour l’instant très bonnes, mais il est trop tôt pour tirer des conclusions.
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Für das Roesti Sailing Team haben sich die äusseren Bedingungen beim Versuch, einen neuen Rekord für die Umrundung der Britischen Inseln aufzustellen, sichtbar geändert: auf Sonnenschein und angenehme Witterung folgen nun Wind und Regen. Doch die Crew hat genau das einkalkuliert, da sie so noch schneller durch die Wellen pflügen kann.
Die dritte Nacht auf hoher See war für die Class 40 Banque du Léman sehr ertragreich: Die Crew konnte das Tempo gegenüber dem Auftakt im Ärmelkanal deutlich steigern – und das, obwohl ein Problem am Fall in dieser Nacht ein noch schnelleres Vorankommen verhinderte. «Gestern Abend haben sie ordentlich an Fahrt hinzugewonnen, wurden aufgrund von Problemen am Fall aber von der Wetterfront überholt», erläutert Wetter-Router Julien Villon die aktuelle Situation. «Zwar sind wir davon ausgegangen, dass die Front vorbeiziehen wird, jedoch nicht zu einem derart frühen Zeitpunkt. Dadurch hat das Boot wahrscheinlich einige Meilen eingebüsst, was in der Folge einen Schneeballeffekt erzeugen und weitere Konsequenzen haben könnte. Der Wind hat sich gedreht und kommt jetzt mehr von rechts. Dadurch führt die Route nicht mehr so direkt zum nördlichsten Punkt wie anfangs geplant. Somit sind mehr Halsen notwendig und der Weg zu den Shetlands wird schwieriger. Das ist beileibe keine Katastrophe und ändert langfristig nichts an der Situation, kostet aber etwas von dem Zeitvorsprung, den die Crew bereits herausgefahren hat. »
Die nächsten Stunden werden zeigen, ob die Class 40 Banque du Léman ihr Tempo halten kann. Im Laufe des Abends sollte das Roesti Sailing Team die Shetlands passieren und dann mit circa 20 Knoten Kurs auf die Insel Sula Sgeir nehmen, der nächsten obligatorischen Passage bei der Umrundung der Britischen Inseln. «Der morgige Tag wird entscheidend, da die Crew eine windstille Zone durchqueren muss, um auf die andere Seite des Tiefdruckgebiets zu gelangen. Bei dieser Passage warten einige Ungewissheiten, doch auf der anderen Seite ist wieder Wind! »
Die Stimmung an Bord unter Simon Koster, Valentin Gautier, Justine Mettraux und Medienexpertin Anne Beaugé, die uns Informationen und Fotos live und direkt zukommen lässt, ist weiterhin gut. «Die Bedingungen haben sich geändert: Keine Sonne mehr, deutlich kühlere Temperaturen und es ist sehr nass», so Justine Mettraux. «Wir haben Wind aus südöstlicher Richtung, der im Moment etwas schwächer ist als erwartet. Aber er sollte wieder zunehmen. »
Die Landschaft entlang der englischen Küste ist etwas Besonderes: «Es ist ziemlich unheimlich hier – riesige Ölplattformen, die Windparks ... Alles ist grau und ich habe den Eindruck, dass sich das Meer zurückzieht und wir überhaupt nicht vorankommen! », ergänzt Valentin Gautier.
Die Wettervorhersage verspricht aktuell sehr gute Aussichten, aber es ist noch zu früh, um daraus Schlussfolgerungen zu ziehen.